Si le groupe français Orange admet qu’Huawei sera exclu de ses cœurs de réseaux en Europe, il réitère sa promesse de suivre les règles propres à chaque pays où il est présent en ce qui concerne les équipements RAN.

S’exprimant à Londres cette semaine dans le cadre d’un conférence sur la stratégie du groupe, Mari-Noëlle Jégo-Laveissière, directrice générale adjointe d’Orange, a convenu que si l’équipementier chinois est un fournisseur clé d’équipements RAN dans certains pays, « le coeur (de réseau) n’y sera pas confié à Huawei ».

Mme Jégo-Laveissière a cependant insisté sur le fait qu’elle souhaite une approche équilibrée en matière de choix d’équipementiers, soulignant qu’il « n’y a pas de règle absolue dans le groupe qui stipule que nous n’allons plus jamais travailler avec Huawei », non plus qu’il existe un besoin ou une urgence de remplacement de certains éléments « pour une quelconque raison politique ».

Bien sûr, certains gouvernements européens ont donné ordre de retirer le matériel Huawei des réseaux des opérateurs pour des raisons de sécurité – notamment en Belgique, où Orange devra procéder à des démontages.

A noter qu’Orange s’appuie sur Huawei pour des éléments RAN en Pologne, Roumanie et Espagne.

Le fabricant chinois s’est taillé ces dix dernières années une solide part de marché grâce à des prix plus compétitifs que ceux de ses concurrents européens, Ericsson et Nokia.

Mme Jégo-Laveissière a précisé qu’Orange continue à travailler avec Deutsche Telekom sur ses appels d’offre, ce qui permet aux deux groupes « d’obtenir les prix que nous voulons ». De cette façon, Orange peut continuer à obtenir « le tarif juste » même si Huawei « n’est plus dans la boucle » dans un pays.