Avec 7 169 sites d’antennes autorisés, dont 92 % en service, Orange mène la course au déploiement de la 4G en France, selon un rapport publié le 3 septembre par l’Agence nationale des fréquences (ANFR).

L’opérateur mobile n°1 représente ainsi en septembre 2014 34 % env. des autorisations de sites accordées dans l’Hexagone. Bouygues Telecom (7 121 stations autorisées, 86 % en service et 34 % du total) est cependant quasiment à égalité. SFR et Free Mobile, en revanche, sont lâchés, tant en autorisations qu’en sites opérationnels, avec respectivement 3513 (57 % actifs, 17 % du total) et 2994 (49 % actifs, 14 % du total).

Le partage de la position de leader cache cependant des différences profondes. Ainsi, 75 % des antennes en service chez Bouygues second le sont sur la bande des 1800 MHz, auparavant utilisée pour la 2G et reconvertie en octobre 2013. Ce choix, qui a donné à Bouygues une sérieuse longueur d’avance, avait été critiqué par la concurrence comme déloyal avant d’être validé en juin dernier par le Conseil d’État.

Seul sur 1800 MHz, le n°4 français stagne en revanche sur les autres fréquences, où il espère peut-être profiter de l’accord de mutualisation annoncé avec SFR en juin, avant que l’Arcep n’émette de sérieuses réserves. En tous cas, seules 36 % des antennes accordées sur 800 MHz et 30 % sur la bande 2,6 GHz sont en service chez Bouygues, là où Orange affiche un niveau respectif de 88 et 92 %. Une dynamique qui a permis au premier opérateur tous secteurs confondus de rattraper son retard et de reprendre la tête (de peu) sur la 4G. C’est également sans surprise sur ces deux bandes que se porte l’essentiel de la croissance nationale constatée depuis le 1er août : 4,2 % sur 800 MHz et 3,7 % sur 2,6 GHz, contre seulement 0,6 % sur 1800 MHz.