Orange n’a pas réussi à prendre le contrôle total de sa filiale belge, Orange Belgium. Le groupe français n’a réussi à racheter que moins de 51 % des parts d’actionnaires minoritaires visées par son offre finale.

En annonçant son opération de rachat en décembre, Orange a exprimé son intention d’accroître sa présence dans sa filiale outre-Quiévrain avec pour objectif de sortir la filiale de la bourse de Bruxelles.

Pour extraire Orange Belgium des marchés, le groupe avait prévu un rachat forcé des actions résiduelles qu’aurait autorisé la détention de plus de 95,3 % des parts. Mais cet objectif est devenu hors de portée quand l’investisseur minoritaire Polygon, propriétaire de 5,29 %, a exprimé publiquement son refus d’accepter le prix proposé.

Quand son offre renouvelée est arrivée à terme le 4 mai, Orange n’était parvenu à récupérer 50,97 % des actions visées. Une fois ajoutées au portefeuille du groupe, Orange ne disposera ainsi que d’une part de 76,97 % – bien loin du but.

A expiration de l’offre initiale fin avril, Orange s’était assuré un peu plus de 46 % des actions convoitées, ce qui portait sa part totale à près de 75 %. Le groupe a relancé son offre dans les mêmes termes, après avoir refusé d’augmenter son prix.

Bien qu’il ne soit pas parvenir à atteindre le niveau requis pour faire sortir Orange Belgium de la bourse, Ramon Fernandez, directeur général délégué en charge des Finances, Performance et Développement du groupe a choisi de voir le verre à moitié plein : « Nous avons atteint l’objectif que nous nous étions fixés : offrir un prix juste aux actionnaires qui souhaitaient monétiser leurs titres et nous renforcer au capital d’Orange Belgium. »

« Avec près de 77% du capital détenu par le Groupe, nous disposons désormais de moyens pour améliorer la flexibilité financière d’Orange Belgium, déployer plus efficacement sa stratégie de création de valeur à long terme et lui permettre de mieux réagir aux transformations majeures du marché belge », conclut Ramon Fernandez.