Orange dévoile Totem, une « tower company » européenne indépendante destinée à accueillir les infrastructures passives du groupe avec l’intention de créer de la valeur et d’améliorer l’efficacité opérationnelle.

Dans un communiqué publié en marge de ses derniers résultats financiers, le groupe Orange affirme qu’il « réinvente son métier d’opérateur » en créant une « towerco » qui sera dirigée par une équipe indépendante nommée dans le courant du premier semestre 2021, avec un démarrage opérationnel prévu avant la fin de l’année.

Au départ, Totem abritera plus de 25 000 sites en France et en Espagne, les deux principaux marchés d’Orange. Puis Totem étudiera la possibilité d’intégrer d’autres actifs d’infrastructure passive européens.

En France, Totem va hériter de 17 000 macro-sites, composés de 55 % de tours et de 45 % de toits-terrasses. S’y ajouteront en Espagne 8 000 sites, moitié tours moité toits-terrasses.

Orange précise que le taux de colocation de l’ensemble du parc franco-espagnol devrait passer de 1,3 en 2020 à 1,5 en 2026, avec 3 000 sites à construire sur une période de 8 ans, à la demande d’Orange.

Totem est également voué à héberger et déployer de nouveaux sites pour d’autres opérateurs et s’attend à une demande croissante en Europe alors que la numérisation continue d’accélérer.

La voie Cellnex
Fin 2019, Orange avait présenté un plan destiné à séparer ses actifs d’infrastructures passives pour les intégrer dans des unités nationales, avant de créer une société pour les abriter.

Mais le groupe français a été lent à réagir, la société Totem n’apparaissant que plus d’un an après la déclaration d’intention.

La création de Totem intervient alors que plusieurs opérateurs européens ont choisi de récupérer des liquidités en vendant puis en louant leurs tours à la société spécialisée Cellnex ainsi qu’à des groupes d’investisseurs.

Résultats
Le chiffre d’affaires d’Orange au 4e trimestre 2020 est resté stable, à 10,9 milliards d’euros. La croissance respective de 5,2 % en Afrique et au Moyen-Orient et de 1,6 % en France par au T4 2019 a été gommée par des faiblesses en Europe et dans la division entreprise.

La base d’abonnés mobiles a augmenté de 3,3 % pour atteindre 214,1 millions de clients à la fin décembre, sans oublier une croissance de 2,7 % du nombre des abonnés convergents, emmenée par une forte demande européenne.

La dette nette a été réduite de 2 milliards d’euros pour descendre à 23,5 milliards, essentiellement grâce à un remboursement d’impôts.

Orange n’a pas donné de chiffres sur son résultat net pour ce trimestre.