Le groupe Orange ne discute pas avec Telecom Italia (TI) mais aurait recours à des banques d’investissement pour le conseiller sur sa stratégie européenne, selon la presse.

Parmi les options figure un rapprochement potentiel avec TI, selon une dépêche de Bloomberg. Mais le groupe français et le Pdg de TI Marco Patuano nient être en négociation.

« L’équipe de direction financière et stratégique d’Orange travaille avec des banques pour ajuster finement sa vision de l’évolution du secteur des télécoms dans le contexte d’un marché unique, à un horizon de 5 à 10 ans », a seulement indiqué un porte-parole d’Orange à Reuters.

Les opportunités d’investissement pour Orange ne sont pas évidentes, cependant. Le groupe s’est plutôt comporté récemment comme vendeur plus que comme acheteur. En 2011, Orange a ainsi vendu ses activités en Suisse à Apax Partners. Fin 2014, le groupe a accepté de céder sa part dans l’opérateur britannique EE à BT. Le marché doit être conclu en 2016. La vente devrait procurer à Orange des fonds pour son expansion.

Le groupe semble rechercher la consolidation sur les marchés où il est déjà présent. Il a ainsi acquis Jazztel l’été dernier pour muscler sa stratégie quadplay en Espagne, et a envisagé de faire une offre en vue de l’acquisition de Bouygues Telecom en France l’an passé.

Côté Telecom Italia, toute offre devrait rencontrer de nombreux obstacles, notamment de la part des investisseurs français récents, Vivendi et Xavier Niel, dont les objectifs restent pour le moins nébuleux. De plus, toute tentative nécessiterait l’accord du gouvernement italien qui voit dans les télécoms un secteur stratégique.

Rome dispose d’un droit de veto pour empêcher toute prise de contrôle d’une société appartenant à un secteur considéré comme stratégique par une société étrangère.