Nokia estime que la pandémie de Covid-19 (coronavirus) va lui coûter 500 millions d’euros à court terme. Cet impact négatif se combine avec des ventes sur le déclin en Chine pour un résultats trimestriel en baisse alors que le patron du groupe, Rajeev Suri, quitte son poste.

Pour son T2 2020, l’équipementier finlandais annonce un CA de 5,1 milliards d’euros, en repli de 11 % par rapport au T2 2019, mais accompagné d’un profit de 85 millions contre une perte de 191 millions l’an passé.

Rajeev Suri, auquel Pekka Lundmark a succédé le 1er août, s’est réjoui que le groupe ait bénéficié d’une « profitabilité meilleure que prévu », avec des signaux indiquant un « retour en force » dans le secteur mobile.

Selon le communiqué, la baisse d’activité liée à la pandémie en cours a entraîné une baisse nette du CA d’environ 300 millions d’euros, sans compter la pénalité de 200 millions déjà enregistrée au premier trimestre.

Commentant les résultats, Rajeev Suri a expliqué qu’il s’attendait à ce que la majorité des ventes non effectuées lors du trimestre à cause du Covid-19 ne soient pas annulées mais simplement reportées. La baisse enregistrée en Chine serait, elle, liée à « l’approche prudente que nous avons adopté sur ce marché ».

«Nous avons également constaté un repli lié à nos mesures proactives destinées à réduire le volume des services à faible marge », a ajouté M.Suri.

Optimisme
Dans le détail, le CA net de l’activité Réseaux a baissé de 10 %, à 4 milliards d’euros. D’autres secteurs ont également marqué le pas. Les branches Logiciels et Technologies génèrent ainsi respectivement 597 et 341 millions, soit des baisses de 10 et 12 %.

En ce qui concerne les branches Réseaux et Logiciels, Nokia explique sa contre-performance par une demande affaiblie en matière de services de déploiement d’infrastructures et une compétition accrue. L’équipementier espère cependant une reprise à la fin de l’année liée à un retour de la demande en 5G.

Enfin, Rajeev Suri a souligné que le groupe continue de progresser dans le secteur de l’accès mobile. Nokia aurait ainsi amélioré son portfolio radio, où les « feuilles de route se renforcent, les coûts sont en baisse et la performance produits est en hausse ».