L’Union Européenne (UE) et les États-Unis réaffirment leur engagement en faveur d’un partenariat qui doit redistribuer la chaîne d’approvisionnement mondiale en semi-conducteurs et permettre aux deux alliés de retrouver une position de leader dans le développement et de réguler le secteur de la Big Tech.

Lors d’une première réunion du tout nouveau Trade and Technology Council (conseil du commerce et des technologies, TTC), Européens et Américains ont discuté d’une série d’objectifs destinés à coordonner une approche commune sur les grands dossiers de la technologie.

Les semi-conducteurs ont été identifiés comme la priorité absolue pendant la réunion, coprésidée par de grands représentants des deux institutions, dont la vice-présidente exécutive de la Commission Européenne, Margrethe Vestager.

Dans une déclaration inaugurale, le TTC a expliqué que les États-Unis et l’UE vont travailler sur la sécurisation des approvisionnements et sur leurs capacités propres en matière de conception et fabrication de semi-conducteurs, « spécialement, mais pas seulement, les composants de pointe ».

Le partenariat doit être équilibré et respecter l’intérêt des deux parties, a souligné le TTC. Les nouveaux alliés ont souligné l’importance de travailler ensemble pour identifier les lacunes de la chaîne de valeur et de renforcer les marchés domestiques.

A propos de la récente pénurie de puces, le TTC a indiqué son intention de se concentrer d’abord sur la résolution des problèmes d’approvisionnement à court terme, la définition des buts à long terme étant réservée à de futures rencontres.

IA, régulation, Chine…

Le TTC s’est également mis d’accord quand au développement commun de plates-formes d’IA ainsi que sur une coopération visant à surveiller les investissements et les exportations relatifs aux technologies sensibles.

Le Conseil a ajouté qu’il projette de travailler avec les géants du monde tech pour améliorer les pratiques relatives aux données.

« Nous nous engageons en faveur d’une coopération transatlantique pour la surveillance des politiques de plates-formes sur des dossier comme la désinformation, la sécurisation des produits, la contrefaçon de produits et les contenus nuisibles », a proclamé le TTC.

Bien que le TTC n’ait pas nommément mentionné la menace posée par la Chine, le message est parfaitement clair : « Nous nous tenons prêts à protéger nos entreprises, nos consommateurs et nos emplois contre les pratiques déloyales, en particulier celles posées par des économies planifiées qui sapent le système de commerce international. »