Google pourrait faire selon Reuters l’objet d’une nouvelle enquête anti-trust de l’Union Européenne, suite aux accusations portées par une société danoise spécialisée dans la recherche d’emploi en ligne.

Le lancement en 2018 du service Google for Jobs a provoqué l’année suivante une tempête de protestations de la part de 23 sites spécialisés dans la recherche d’emploi, touchés par la réduction de leur part de marché. Tous ont affirmé que Google profitait de sa position dominante sur le Net pour pousser ses propres services.

Mais si Margrethe Vestager, la commissaire en charge de la concurrence, a signalé que l’affaire était sous surveillance, les organismes de régulation européens n’ont encore rien entrepris.

La situation pourrait cependant changer car l’un des 23 sites évoqués plus haut a décidé de présenter directement ses griefs à l’UE. Selon Reuters, Jobindex affirme que Google a faussé l’équilibre d’un marché danois très concurrentiel en faveur de Google for Jobs.

Kaare Danielsen, fondateur et pdg de Jobindex, a ainsi expliqué à Reuters qu’il était parvenu à construire une des bases de données de recherche d’emploi les plus importantes au Danemark, avant de subir une baisse brutale de 20 % des requêtes quand Google a lancé son propre service.

« En plaçant son service de qualité inférieure en haut des pages de résultats, Google cache de fait certaines des offres les plus attrayantes à ceux qui cherchent un emploi, explique Kaare Danielsen. Les recruteurs n’ont quant à eux plus accès à la totalité des candidats à moins d’utiliser le service de Google. »

Danielsen demande à l’UE de mettre fin aux pratiques supposément anticoncurrentielles de Google et de punir le géant américain d’une amende.

Google s’est déjà vu infliger 8 milliards d’euros d’amendes par l’UE ces dernières années pour diverses pratiques considérées comme répréhensibles touchant notamment à la publicité en ligne et aux services de shopping.