Le gouvernement britannique a ouvert le 26 mai une enquête portant les conséquences sécuritaires de l’achat de 6 % de BT par Altice en 2021, qui a ainsi porté sa part dans l’opérateur à 18 %.

Le secrétaire d’État aux affaires Kwazi Kwarteng a pris l’initiative des investigations dans le cadre du National Security and Investment Act. Cette loi passée en 2021 permet aux autorités de Londres d’intervenir si des transactions financières ou commerciales posent un risque pour la sécurité nationale.

Dans le cadre de la législation britannique, les autorités disposent d’un délai initial de 30 jours pour boucler leur enquête, avec extension supplémentaire de 45 jours au besoin.

Dans un communiqué, BT indique son intention de coopérer pleinement avec les enquêteurs.

Les investigations portent sur l’augmentation annoncée en décembre 2021 de la part d’Altice UK dans BT, six mois après que la filiale du groupe français soit devenu le premier actionnaire de l’opérateur britannique en investissant 2 milliards d’euros dans une part de 12,1 %.

La société Altice UK est contrôlée par le milliardaire Patrick Drahi, qui possède également Altice Europe, la société mère de l’opérateur français SFR, en plus d’un large éventail d’activités.

Depuis qu’Altice a commencé à prendre des parts dans BT, les spéculations vont bon train  autour d’une possible tentative de prise de contrôle, bien que l’investisseur s’en défende et affirme soutenir la direction actuelle sans arrières pensées.

En augmentant sa part, Altice UK a réitéré son intention de ne pas tenter une prise de contrôle totale de BT, à moins qu’interviennent des développements spécifiques comme une OPA lancée par une tierce partie, ou que le conseil d’administration accepte une offre d’achat.

Le Financial Times note que la réglementation britannique signifie que les engagements d’Altice pris fin 2021 sont valides jusqu’à la mi-juin.