Vincent Pang, senior vice-président et directeur chez Huawei, a profité d’un voyage aux États-Unis pour faire le point sur le plan qui consisterait à développer outre-Atlantique un équipementier bénéficiant de licences sur les technologies 5G du groupe chinois, rapporte Reuters.

M.Pang a confié avoir établi des contacts préliminaire avec de grandes sociétés locales (dont le nom n’a pas été divulgué) et évoqué avec elles la possibilité d’un accord à long terme ou d’un transfert d’un bloc.

« Quelques sociétés discutent avec nous, mais il faudra un long parcours pour vraiment tout finaliser », a ajouté M.Pang pour Reuters.

En septembre, Ren Zhengfei, pdg et fondateur d’Huawei, a expliqué qu’il envisageait la cession d’un accès aux technologies 5G du groupe à une société basée hors d’Asie, avant de préciser plus tard qu’il entendait transférer des droits exclusifs à un nouvel acteur d’envergure internationale basé outre-Atlantique.

Huawei a été placé sur liste noire par Washington en mai, mais continue d’opérer aux États-Unis grâce à un permis temporaire.

En plus d’imposer des restrictions, Washington fait pression sur ses alliés pour interdire l’utilisation des équipements 5G d’Huawei, soupçonné de favoriser l’espionnage pour le compte de Beijing.

Huawei a jusqu’à présent nié formellement toutes les accusations portées par les États-Unis et d’autres pays.

En dépit des sanctions américaines, Huawei a enregistré une croissance plus forte que prévu au cours des neuf premiers mois de l’année, avec un CA porté à 86,3 milliards de dollars – 24,4 % de plus que sur les trois premiers trimestres de l’année 2018.