Le gouvernement italien aurait insisté sur sa volonté de garder la main sur les composants stratégiques de Telecom Italia en cas de tentative de rachat, alors que le conseil d’administration de l’opérateur continue d’examiner l’offre présentée par le fonds d’investissement KKR.

Selon Reuters, le ministre de l’industrie Giancarlo Giorgetti a expliqué que l’État veut garder le contrôle des infrastructures clés, considérées comme d’intérêt national.

Le gouvernement a la capacité de bloquer n’importe quelle transaction impliquant ces éléments stratégiques, Telecom Italia détenant la majorité des infrastructures de télécoms du pays.

M.Giorgetti a par ailleurs indiqué que le gouvernement bloquerait l’offre de rachat de KKR pour 10,7 milliards d’euros si l’opération remettait en cause le projet du gouvernement de combiner les infrastructures de Telecom Italia avec celles de la société nationalisée Open Fiber.

« Le gouvernement respecte le marché mais toute tentative de rachat doit prendre en compte un ensemble d’activités dont l’État ne peut abandonner le contrôle », a précisé Giancarlo Giorgetti à Reuters.

En plus du soutien du conseil d’administration, KKR a besoin de l’appui du gouvernement pour faire aboutir son projet. Vivendi, le principal actionnaire de Telecom Italia, n’est pas favorable à un rachat, mais KKR peut se passer de son approbation.

La direction de Vivendi a indiqué par le passé qu’elle était prête à céder le contrôle des réseaux fixes de Telecom Italia au gouvernement, aidant ainsi Rome à accélérer son projet de déploiement de la large bande dans le pays.

A noter que Bloomberg a rapporté cette semaine que KKR avait approché le fonds souverain d’Arabie Saoudite pour obtenir une aide au financement du rachat, en plus de recours à d’autres fonds et investisseurs spécialisés dans les infrastructures.