Les gouvernements européens doivent accorder plus d’attention à l’attribution des fréquences 5G, met en garde le directeur du groupe d’étude chargé du numérique au sein de la Commission Européenne.

Roberto Viola, qui pilote dirige la Direction générale des réseaux de communication, du contenu et des technologies, souhaite que plusieurs États membres accélèrent le processus de vente aux enchères de spectre, suite à la publication des obligations légales dans l’UE en décembre 2018. M.Viola note que quelques pays en sont encore au stade de consultations publiques, tandis que d’autres rencontrent des problèmes légaux sur les modalités d’attribution des fréquences.

« J’encourage tout le monde à être sérieux dans le respect des obligations légales liées à la disponibilité des fréquences, a martelé le chef de la DGRCCT. Les retards pris par certains États membres qui d’habitude sont très bons sur le déploiement numérique est particulièrement inquiétant. Dans certains pays membres, aucune date n’est même encore fixée. Dans d’autres, on en est encore aux consultations. Nous avons besoin de faire bien plus. »

M.Viola a ajouté que les quelques mois qui viennent seront cruciaux si l’UE veut atteindre ses différents objectifs sur la 5G, mais il a estimé cependant « inutile d’utiliser le bâton », les avantages à tirer de la démarche étant une motivation suffisante.

Roberto Viola a cependant noté que la majorité des pays sont prêts pour lancer en 2020 les procédures nécessaires à l’allocation des fréquences compatibles avec la 5G.

Pour M.Viola, il n’est pas forcément important d’être la première zone continentale à lancer la 5G. Mais l’UE est en bonne position pour prendre la tête sur certains segments de l’écosystème, spécialement dans le domaine des systèmes de transport connectés.