Les cinq principaux opérateurs du marché belge – Base Company, Mobistar, Proximus, Telenet et VOO – ont organisé conjointement cette semaine une conférence de presse pour réclamer plus de souplesse réglementaire, moins d’impôts et un contrôle plus serré de la concurrence considérée comme sauvage.
Pas de pancartes et calicots brandis pour défendre la cause dans cette manifestation rarissime, mais un rapport signé par Arthur D. Little intitulé « Un New Deal pour le secteur des télécoms en Belgique ». Le document plaide l’importance des opérateurs de télécom dans l’économie belge : chaque euro investi dans les réseaux fixes et mobiles rapporterait 3 euros de croissance du PIB et un euro et demi à l’Etat.
Or, les opérateurs investissent lourdement dans les infrastructures : 23% de leur chiffre d’affaires en 2013. Suite à l’amélioration du débit qui en résulte sur les réseaux fixes et mobiles, les opérateurs affirment fournir une offre qui, comparée à celle de 2009, génère 4 à 7 fois plus de valeur pour le consommateur. Tout cela alors que les prix des services télécoms ont baissé de 7% depuis 2006 contre une inflation de 17%…
Les cinq opérateurs réclament de ce fait une réduction des impôts et une réglementation plus souple : le New Deal, qui titre le document. S’y ajoute une revendication supplémentaire : « l’équité réglementaire et fiscale entre les acteurs de l’écosystème numérique » – une demande qui vise directement les services gratuits que sont What’sApp, Facebook, Youtube…
Selon Mobistar, « les opérateurs télécoms génèrent la grande majorité des investissements alors qu’ils ne bénéficient que d’un tiers (décroissant) de la valeur ajoutée. » L’opérateur belge ajoute que lui et ses 4 concurrents (mais associés dans la démarche) ont généré « 59% des revenus, mais ont contribué à 87% des investissements, 75% des emplois directs et 90% des taxes en 2013. »
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