Orange, Vodafone Group, Deutsche Telekom et Telefonica ont déposé une demande d’approbation auprès de la Commission Européenne (EC). Les quatre veulent former une coentreprise visant le marché de la publicité en ligne – en concurrence directe avec les géants américains du secteur.

Le quatuor n’a pas encore officiellement déclaré ses intentions, mais la CE a elle-même accusé réception, annonçant que ses autorités de la concurrence s’étaient donné jusqu’au 10 février pour étudier le dossier.

Un cadre de Vodafone a expliqué à Mobile World Live que les quatre partenaires potentiels ne feraient pas de commentaires sur leur projet de coentreprise tant que la CE examinaient la proposition.

Le document publié par la CE montre que la coentreprise serait détenue à parts égales par les quatre opérateurs fondateurs.

En cas d’approbation, la nouvelle structure offrirait ce qui est décrit comme «une solution d’identification numérique garantissant la confidentialité destinée à soutenir les activités de marketing et de publicité des marques et des éditeurs ».

Le produit proposé devrait requérir le consentement explicite des utilisateurs aux propositions des marques et éditeurs, tout en protégeant l’anonymat des individus vis-à-vis des annonceurs.

Les consommateurs bénéficieraient d’un portail spécialisé leur permettant d’annuler leur consentement à volonté.

« La coentreprise va générer un jeton numérique sécurisé associé à un pseudo dérivé d’une fiche d’identité interne encryptée liées à l’abonnement d’un utilisateur, le tout fourni par les opérateurs de réseau partenaire », résume le document de la CE, qui ajoute que le jeton permettra aux marques de reconnaître un utilisateur sans que ce dernier ne soit amené à révèler des données personnelles.

Essais

Vodafone a déjà procédé à des essais avec différents annonceurs et éditeurs. Deutsche Telekom propose pour sa part en Allemagne un système de publicité ciblée sous la marque TrustPid.

Le site de TrustPid indique « qu’il permet aux consommateurs de profiter de contenu gratuit et de bénéficier d’un internet ouvert tout en gardant le contrôle de leurs données privées ».

Les essais de Vodafone doivent permettre de tester la faisabilité d’une plateforme inter-opérateurs et a probablement servi de base à la proposition de coentreprise.