Timotheus Hoettges, pdg de Deutsche Telekom ne mâche pas ses mots sur la politique de régulation allemande des télécoms. « Nous souhaitons offrir la 5G dans tout le pays, mais un quart du spectre n’est pas mis aux enchères, a regretté le patron le 28 mars dans le cadre d’une réunion des actionnaires, alors que la valeur des enchères en cours outre-Rhin a dépassé le cap symbolique du milliard d’euros. On met en place une pénurie artificielle, qui va pousser les prix vers le haut. De sorte qu’il ne reste plus d’argent par la suite pour l’édification du réseau. »

« Investissement maximum et régulation maximum ne vont tout simplement pas de paire », a encore remarqué le patron de DT, qui ajoute aussitôt « que certaines choses ne collent absolument plus », citant une série de domaines où des influences extérieures impactent les objectifs de couverture.

« Nous voulons poser 2 000 nouvelles antennes par an, mais il faut plus de deux ans pour obtenir les autorisations requise, a grogné Timotheus Hoettges. Nous fournissons de la LTE sur les lignes de chemin de fer, mais tous les wagons ne sont pas équipés de répéteurs. »

Thimotheus Hoettges a réitéré en outre ses appels à la collaboration et souligne que tous les opérateurs doivent investir dans les réseaux dans le pays afin de déployer la 5G.

« Nous n’y parviendrons qu’en travaillant ensemble, a-t-il conclu. Un opérateur disposant de 40 % du marché ne peut à lui seul construire tous les réseaux. Et aucun régulateur en ce monde ne souhaite l’émergence d’un nouveau monopole. »