Des experts du développement durable réunis dans le cadre du MWC19 de Los Angeles l’affirment : les applications apportées par la 5G vont contribuer puissamment à un meilleur environnement et leurs bénéfices vont largement dépasser les dépenses en énergie supplémentaires engendrées par l’adoption de la nouvelle technologie.

Lors d’un débat organisé le 24 octobre, des représentants des industries de l’informatique, du mobile et de l’énergie ont discuté l’impact des technologies sans fil et autres innovations sur les émissions de carbone et les problèmes environnementaux.

Christopher Wellise, directeur développement durable de HP Enterprise, anticipe ainsi un accroissement de la consommation énergétique lié à l’adoption de la 4G, mais pour des bénéfices sans commune mesure pour la société : « les opportunités sont potentiellement illimitées », affirme-t-il, à travers un grand nombre de secteurs et d’initiatives, notamment de nouvelles capacités de traitement des données.

« En 2025, expose Christopher Wellise, les deux tiers de toutes les données devraient être générées aux marges, et non plus dans des sites centralisés. On le voit dans le secteur de l’agriculture, dans les villes et les usines intelligentes. Nous devons apporter les capacités de calcul là où sont les données, et non l’inverse. Déplacer des données réclame dix fois plus d’énergie qu’il n’en faut pour les traiter. »

Solutions intelligentes
James Gowen, directeur développement durable chez Verizon et président de la GeSI (Global Enabling Sustainability Initiative), une organisation visant à la promotion du développement durable dans les technologies de l’information et de la communication, affirme lui aussi que l’accroissement attendu de la consommation d’énergie lié à la 5G va se traduire par un bilan positif.

« La 5G va avoir un impact massif sur le climat, explique-t-il. Quand nous rapprochons ce que nous faisons chez Verizon avec ce que font d’autres sociétés partout sur la planète, nous trouvons des façons de travailler ensemble parce qu’au final le développement durable est quelque chose qu’il nous faut mettre en place. »

« Les solutions intelligentes figurent au coeur du futur décarboné tel que nous le voyons, intervient pour sa part Doug Arent, directeur adjoint de l’US national renewable energy laboratory. On parle de réseau d’électricité intelligent, de bâtiments interactifs, de plate-formes de mobilité intelligentes, le tout combiné avec l’informatique en périphérie (edge computing), l’IA, les machines apprenantes et les algorithmes, tout ce qui multiplie les capacités de prédictions. »

Ce débat intervient alors que l’industrie des télécoms s’efforce de réduire considérablement son empreinte carbone. Le mois passé, plus de 50 des plus grands opérateurs mobile se sont engagés en faveur de l’initiative pour le climat orchestrée par la GSMA.