Un groupe d’actionnaires italiens et étrangers s’inquiète des intentions de Vivendi, après que le groupe français ait réclamé l’entrée de quatre de ses cadres dirigeants dans le conseil d’administration de l’opérateur italien Telecom Italia (TI).

Vivendi, qui détient plus de 20 % de TI, veut porter ces nominations à l’ordre du jour de la prochaine réunion des actionnaires de la société italienne, prévue le 15 décembre.

Ces entrées porteraient le nombre des membres du conseil de 13 à 17.

Dans une lettre adressée au Président du conseil d’administration de TI, Giuseppe Recchi, au Pdg Marco Patuano et aux conseil lui-même, le groupe d’investisseurs a indiqué que la proposition de Vivendi aurait un impact négatif sur la représentativité des investisseurs institutionnels dans le conseil et donnerait à Vivendi « une influence plus grande que celle garantie par le nombre de parts détenues. »

Sur la liste des actionnaires signataires figurent APG Asset Management, Legal & General Investment Management, Standard Life Investments et une fililale de JPMorgan Chase & Co. La lettre a été publiée sur le site web de l’association italienne Assogestioni.

Le groupe français a indiqué qu’il comptait utiliser sa part dans Telecom Italia pour fonder sa stratégie de distribution de contenu en Europe du Sud, basée sur la télévision française payante Canal Plus ainsi que sur sa filiale Universal Music Group.

Telecom Italia a indiqué que le Conseil se réunirait dans les prochains jours pour examiner la requête de Vivendi.

Les fonds italiens ne détiennent que 5 % de TI mais ont le droit de choisir les membres du conseils destinés à représenter tous les investisseurs institutionnels, alors que les fonds étrangers contrôlent 60 % de la société.