Selon Ren Zhengfei, pdg et fondateur d’Huawei, l’embargo décidé par Washington risque de réduire à néant l’avance de deux ans que l’équipementier affirme pris sur ses concurrents Ericsson et Nokia en matière de 5G, rapporte Bloomberg.

M.Ren a expliqué que pour rester compétitif sur les marchés de la 5G et des smartphones, l’équipementier chinois va étendre sa production de puces ou chercher des fournisseurs alternatifs. Le pdg aurait également dit qu’Huawei allait développer son propre OS.

La semaine précédente, M.Ren avait affirmé que l’embargo américain n’aurait qu’un impact limité sur les activités du groupe, réaffirmant sa confiance dans sa capacité à survivre aux restrictions imposées, apparemment anticipées.

Reste que la filiale d’Huawei HiSilicon a investi lourdement pour développer ses propres puces, elle n’en reste pas moins très dépendante des semi-conducteurs américains.

Parallèlement, plusieurs organismes liés à la coordination et la standardisation dans l’industrie (parmi lesquels la Wi-Fi Alliance et la SD Association) ont mis en veilleuse certains volets de leur collaboration avec Huawei.

« Nous sommes déçus de ces décisions, mais elles n’auront pas d’effets sur nos activités quotidiennes, a regretté l’équipementier chinois dans un communiqué. Huawei n’a violé les règlements d’aucune de ces organisations, et pourtant un petit groupe d’entre elles a décidé de suspendre leur collaboration sans aucune base légale. »