La contribution des opérateurs mobiles à l’économie des pays d’Afrique de l’Ouest va passer de 37 milliards de dollars en 2017 (soit 6,5 % du PNB) à 51 milliards (soit 7,7 % du PNB) en 2022, grâce à la forte croissance des abonnements mobiles et au meilleur accès aux services de données 3G et 4G, explique le rapport de la GSMA intitulé The Mobile Economy: West Africa 2018.

Les chiffres de la GSMA relatifs à 2017 révèlent un taux de pénétration du mobile de 47 % dans les 15 pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), contre 28 % en 2010.

Le taux de pénétration devrait monter à 54 % en 2025, emmené par l’accession d’une frange importante des jeunes à l’âge adulte. Le rapport pointe par ailleurs l’impact positif des investissements continus réalisés par les opérateurs locaux dans la construction de réseaux 3G et 4G.

Selon la GSMA, 94 % des connexions seront assurés par des services 3G et 4G en 2025, contre 36 % en 2017. L’amélioration de l’accès aux données et des performances des réseaux vont également contribuer à l’efficacité des entreprises, notamment dans les secteurs de la santé et des finances.

John Giusti, en charge des affaires liées à la régulation à la GSMA, souligne que la croissance dans la région s’appuie également sur le soutien des autorités.

« Connecter une nouvelle génération d’abonnés au mobile en Afrique de l’Ouest implique l’émergence d’une ère nouvelle dans la collaboration entre industrie et gouvernements de façon à implémenter des politiques qui encouragent l’expansion des réseaux, l’innovation et des prix abordables, précise M.Giusti. En plus du travail des opérateurs pour étendre et améliorer les réseaux, des efforts significatifs doivent être accomplis par les gouvernements à tous les niveaux afin de créer les bonnes conditions nécessaires à un investissement continu. »

La Cedeao intègre Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.