BT pourrait bien ne pas être le seul opérateur intéressé par le rachat d’O2 ou EE. Hutchison Whampoa, propriétaire de Three UK, est également sur les rangs et pourrait faire une offre pour l’une ou l’autre des sociétés avant la fin de l’année, selon Reuters.

Que Hutchinson s’engage ou pas, le marché britannique prend le chemin d’une vaste consolidation alors que les opérateurs cherchent à accélérer leurs stratégies de convergence.

« Presque tous les opérateurs aujourd’hui croient que leur futur repose sur le Quad-play (la souscription des services de téléphonie fixe, mobile, internet large bande et télévision auprès d’une seule entreprise NDLR) » ; indique ainsi Dario Talmesio, chef de service chez Ovum, dans un communiqué. Vodafone, par exemple, cherche à lancer des services de téléphonie fixe et de télé en 2015.

Actuellement, « le marché Quad-play britannique est encore dans l’enfance, en retard sur la plupart des autres pays européens », note Dario Talmesio. A la différence de ce qui se passe en France, par exemple, la plupart des opérateurs outre-Manche offrent des services mobile ou mobile, mais pas les deux, Virgin Media étant une exception notable.

Si BT se muscle côté mobile, ses concurrents vont devoir accélérer la convergence à travers des acquisitions.

« Si les discussions de BT avec O2 or EE se terminent en achat, bien d’autres opérateurs vont devoir réfléchir à des rapprochements au Royaume-Uni, ce qui fera du pays le terrain de jeu le  plus actif d’Europe en matière de fusions-acquisitions », estime Dario Talmesio.

Orange et Deutsche Telekom, qui détiennent chacun une moitié des parts dans EE, concèdent de leur côté avoir des « des discussions exploratoires hautement préliminaires » avec BT tout en ajoutant qu’il est « trop tôt pour confirmer si une transaction aura lieu ». BT entame également des discussions parallèles avec O2, propriété de Telefonica.

Une fusion éventuelle de BT avec EE poserait cependant plus de problèmes de barrières réglementaires qu’un marché avec O2. EE, qui détient des infrastructures fixes, a récemment lancé un service de télévision. O2, en revanche, a quitté le marché des services fixes outre-Manche, ce qui rend l’entreprise plus facile à intégrer du point de vue du régulateur.