Marty Cooper, l’ingénieur crédité de l’invention du premier téléphone mobile capable de tenir dans la main, prédit que les progrès accomplis dans les 40 années suivant son lancement ne sont que la partie émergée de l’iceberg en terme d’impact possible sur la vie des gens.

Présent au récent MWC23, Marty Cooper a expliqué à Mobile World Live que la téléphonie mobile dispose encore d’une marge considérable, notant que l’histoire du secteur est faite de révolutions et d’évolutions.

Le Motorola DynaTAC 8000x conçu par Marty Cooper et lancé en 1983 s’est révélé tout aussi révolutionnaire que l’iPhone en 2007. Certes, l’appareil, vendu 4 000 dollars, coûtait fort cher et les appels étaient facturés un demi-dollar la minute, mais, souligne son créateur, permettre aux gens de communiquer « reste toujours la fonction la plus importante » assurée par les téléphones mobiles : « ils connectent les gens et favorise la collaboration. Ils sont à la fois la colle et le lubrifiant de l’industrie ».

Citant comme exemple le succès des caméras intégrées aux smartphones et des connexions sans fil à l’internet, Marty Cooper estime que le développement des technologies mobiles est « imprévisible » mais croit profondément que le téléphone et les industries adjacentes offrent des technologies qui bénéficient à la société – « ils révolutionnent les systèmes éducatifs » et le secteur des soins.

« L’évolution des technologies n’a de sens que si elle améliore la vie des gens », insiste encore l’ingénieur, qui reste une référence en matière de gestion du spectre radio – il est notamment à l’origine de la loi de Cooper qui prédit la dynamique de progression des transmissions sans fil depuis le début du XXe siècle.