Intervenant dans le cadre du MWC21 Africa à Kigali (Rwanda), le pdg d’Orange Stéphane Richard a rappelé que le coût élevé des smartphones constitue une des principales barrières à la diffusion de l’Internet en Afrique sub-saharienne, avant de réclamer le soutien des nations concernées pour aider les opérateurs à connecter le continent.

Dans son keynote d’ouverture de l’événement organisé par la GSMA, Stéphane Richard a souligné que l’Afrique sub-saharienne est la région du globe la moins couverte en termes d’accès aux données par mobile, un cinquième des habitants vivant dans des zones sans accès.

Mais, a expliqué le pdg d’Orange, le vrai fossé à combler est moins celui de la couverture que de l’accès à une ressource disponible : « Une personne sur deux vivant dans une zone couverte par un réseau mobile à large bande n’utilise pas l’Internet ».

« Investir pour améliorer la couverture n’est que la plus petite partie du problème, a continué Stéphane Richard. La plus importante des barrières à franchir pour améliorer le taux de connexions à l’internet en Afrique reste le prix des terminaux. Le coût d’un smartphone d’entrée de gamme représente plus de 60 % du revenu mensuel moyen, ce qui le rend pratiquement inaccessible à la majorité de la population. »

En partenariat avec Google, Orange a déjà lancé un smartphone à 30 dollars afin de remédier au problème. Stéphane Richard a ajouté que prendre des mesures « à un niveau international peut contribuer à modérer le prix des appareils tout en assurant un cadre d’investissement durable pour l’économie des données ».

Le pdg a remarqué qu’il existe déjà des exemples de partenariats entre des acteurs de l’économie numérique pour aider à améliorer la connectivité et répondre aux besoins des consommateurs.

Nouvelle donne

Stéphane Richard a par ailleurs pointé le besoin des nations d’assurer leur souveraineté  sur les données et appelé à une « nouvelle donne » entre les autorités et les acteurs de l’économie numérique afin de créer un modèle d’investissement durable.

« Nous avons besoin du soutien des gouvernements pour maintenir le niveau d’ investissement et de croissance nécessaire pour nous adapter aux défis de l’économie des données, a conclu le patron d’Orange. Pour renforcer la confiance et la cybersécurité, préparer la souveraineté numérique de l’Afrique et paver la route vers un meilleur futur. »