Le parlement de l’UE a voté cette semaine en faveur du démantèlement de Google. Il s’agit essentiellement d’une mesure symbolique, les députés n’ayant en effet aucun pouvoir pour appliquer une politique antitrust dans l’Union. Ce vote pourrait cependant influencer la Commission européenne, qui, elle, a la capacité de démolir Google si elle le souhaite.

La Commission enquête depuis 2010 sur les accusations portées contre le géant américain, qui contrôle jusqu’à 90 % du marché des moteurs de recherche dans certains pays de l’Union. L’un des reproches émis est que Google abuse de sa position de leader en plaçant délibérément ses services de recherche spécialisés avant ceux de ses rivaux.

Google a certes fait des concessions, acceptant par exemple de promouvoir au moins trois concurrents et de retirer certains droits d’exclusivité des accords de publicité sur la recherche. Google n’est cependant pas parvenue à un accord avec la CE, qui s’intéresse par ailleurs maintenant à Android.

Les commentateurs estiment, cependant, que la menace la plus grave qui pèse sur Google est celle d’une gigantesque amende (jusqu’à 10 % du CA mondial annuel) et de restrictions sur sa liberté de faire des affaires en Europe si la société est convaincue d’avoir violé les lois de la concurrence.