Joe Mucheru, ministre de l’information de la communication et des technologies du Kenya, riposte contre un changement de législation proposé qui forcerait l’opérateur Safaricom à séparer son activité m-Pesa du reste de ses activités d’opérateur, selon Reuters.

M.Mucheru affirme qu’un tel amendement consisterait à « punir les opérateurs pour leurs innovations » et découragerait l’investissement dans le pays.

Le ministre a expliqué que la décision de séparer leurs activités étaient du ressort des entreprises et qu’une intervention « ferait du Kenya une destination peu attirante pour les sociétés high tech qui voudraient venir et innover ».

L’amendement qui forcerait Safaricom à séparer ses activités d’opérateur mobile et de fournisseur de service monétiques a été proposé le mois dernier à l’assemblée nationale kényane par le député Jakoyo Midiwo. Son projet doit être débattu et voté par le parlement.

Dans le cadre d’une enquête séparée portant sur la concurrence au sein du marché mobile, l’Autorité des télécoms du Kenya serait actuellement en train de boucler un rapport sur l’état de l’industrie. Selon Reuters, ce document recommande également que les activités de Safaricom soient séparées.

Safaricom est considéré actuellement comme l’une des toutes premières entreprises du Kenya. L’opérateur détient 69 % de parts du marché des télécoms mobiles nationales, selon les derniers chiffres de GSMA Intelligence. Ses concurrents Airtel et Telkom Kenya (groupe Orange) détiennent respectivement 17 et 14 % de parts.

Les chiffres publiés par le régulateur kényan attribuent à m-Pesa 66 % du marché de la monétique sur mobile. L’an passé, le Pdg de Safaricom, Bob Collymore, a indiqué que sa société allait s’efforcer d’étendre encore ses services grâce à de nouveaux partenariats.