La Belgique restait jusqu’à présent une mauvaise élève en termes de haut débit mobile : le pays se place 23e de l’UE, avec une pénétration limitée à 45,7 % de la population. Mais les consommateurs belges commencent à rattraper le retard sur un marché où les chiffres d’affaires restent plutôt stables, selon un rapport publié cette semaine par le régulateur national, l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT).

Ainsi, en 2013, l’usage des larges bandes mobiles (3 et 4G) a connu une croissance de 40% par rapport à 2012. Et l’année s’est terminée avec 5 103 965 utilisateurs de services haut débit. En moyenne, chaque carte SIM active s’est associée à un trafic de données de 135 Mo en 2013, soit une augmentation de 72 Mo (+ 114 %) par rapport à 2012, MVNO non compris, selon l’IBPT. Cette augmentation du trafic de données mobiles s’est traduit par une augmentation de 7% de chiffres d’affaires pour un total de 350,2 millions d’euros, selon IBPT.

Reste que cette augmentation ne fait que compenser faiblement la baisse de revenus qui a touché le CA de détail de la téléphonie vocale et des SMS – en baisse de 15% pour un total de 2 149 millions d’euros, selon l’IBPT. C’est que le niveau d’usage de la téléphonie n’a guère bougé : 102 minutes d’appel en moyenne en 2013, par rapport à 101 minutes en 2012. Quant au nombre de SMS passé en moyenne par consommateur, il a atteint 176 messages en 2013, soit seulement 7 SMS de plus par rapport à 2012.

Dans ce contexte, le CA global des entreprises du secteur des télécoms belges (fixe et mobile compris) a baissé de 3,9 % en 2013 par rapport à 2012, pour totaliser 7,26 milliards d’euros. Toutefois, les opérateurs ont continué à investir : 49,2% de plus en 2013, pour atteindre 1,87 milliard d’euros – dont une partie est attribuable aux indemnités de licences qui passent de 412 millions d’euros à 433 millions d’euros suivant la vente aux enchères des autorisations dans la bande 800 MHz, note l’IBPT.