L’écosystème des télécoms ouest-africain a représenté une valeur estimée à plus de 50 milliards de dollars en 2018, emmené par la croissance de la base d’utilisateurs de mobiles et la migration vers les réseaux large bande, montre le rapport Mobile Economy West Africa réalisé par la GSMA.

Publié le 16 avril à l’occasion de l’ouverture de la conférence Mobile 360 West Africa à Abidjan, le document affirme que l’industrie du mobile représentait en 2018 8,7 % du PNB de la zone géographique.

La GSMA prédit que la contribution de l’industrie va continuer à croître pour atteindre les 70 milliards en 2023, alors que les habitants de la région sont de plus en plus nombreux à accéder au mobile et aux réseaux large bande.

En 2018, le nombre des abonnés au mobile a atteint 185 millions, soit 48 % de la population. Le chiffre devrait s’élever à 248 million en 2025, soit 54 % de la population.

Selon Akinwale Goodluck, directeur du département Afrique sub-saharienne à la GSMA, le rapport met en valeur le « rôle vital » de l’écosystème mobile dans la croissance économique, le développement social et la création d’emplois.

M.Goodluck encourage fermement les gouvernements et les politiciens à continuer de développer des cadres régulatoires qui « encouragent l’innovation et l’investissement dans le secteur, permettant d’offrir des services numériques basés sur le mobile aux citoyens. »

La GSMA estime que la 3G va dépasser la 2G comme technologie leader dans la région cette année, la première assurant déjà la moitié des connexions. La 4G est par ailleurs en plein décollage, avec dix nouveaux réseaux récemment lancés dans plusieurs pays, dont, pour la première fois, le Burkina Faso, la Sierra Leone et le Togo.

En matière de services, l’étude montre que le mobile est la plate-forme prioritaire d’accès à l’internet. Fin 2018, ils étaient ainsi 100 millions à utiliser ainsi leur mobile, presque 20 millions de plus que fin 2017.

La monétique sur mobile est également un moteur de l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest, avec 133,6 millions de comptes enregistrés fin 2018, contre 23 millions seulement en 2017.