L’adoption de la 5G requiert des précautions particulières pour Orange car le passage  diffère notablement des évolutions technologiques connues par le passé, explique Gervais Pellissier à Mobile World Live.

Le directeur général délégué du groupe français note que la migration vers la 5G représentera une expérience très différente comparée aux chemins qui ont mené de la 2G à la 4G car les opérateurs envisagent des échanges massifs entre machines, alors que la 4G et les générations précédentes cherchaient plutôt à établir des contacts entre humains.

Gervais Pellissier note que les opérateurs comme Orange peuvent se tailler une large part du marché 5G en faisant appel à leur expérience et à leurs systèmes présents. La facturation, par exemple, est un atout clé pour les opérateurs : « Je pense que nous avons là une immense opportunité », précise-t-il, ajoutant qu’ « Orange est premier émetteur de factures » en France, avec un « nombre de transactions supérieur à celui de n’importe fournisseur de services. »

Le haut cadre d’Orange a indiqué également que la France, l’Espagne et la Belgique seraient les premiers pays à bénéficier d’un lancement commercial de la 5G, la situation en Europe centrale et de l’Est étant plus compliquée du fait des problèmes de disponibilité du spectre dans certains pays. M.Pellissier souligne qu’il s’agit d’une barrière au déploiement dans ces régions d’Europe : « chaque pays à son propre plan de spectre, ses processus de décision, ses fréquences », explique-t-il tout en réclamant des mesures qui permettent de faire que l’Europe ne soit pas à la traîne derrière les États-Unis et l’Asie.

Gervais Pellissier a enfin évoqué les initiatives d’Orange au-delà des pures télécoms : « Je pense que la croissance du chiffre d’affaires viendra des autres services que nous pouvons proposer à notre base de clientèle », affirme-t-il, citant en particulier Orange Bank en France et l’entrée du groupe dans le secteur de l’énergie en Pologne.