Le gouvernement britannique a admis que les citoyens du Royaume-Uni pourraient faire face à des surtaxes d’itinérance élevées en utilisant leur mobile en Europe si le pays manque à conclure un accord en quittant l’Union Européenne (UE).

Le secrétaire (ministre) à la culture Jeremy Wright a expliqué aux autres ministres qu’il serait impossible d’empêcher les opérateurs d’imposer des charges d’itinérance aux citoyens britanniques si rien n’est signé entre le Royaume Uni et l’UE, ajoutant toutefois que le gouvernement travaillait à des accords au cas par cas sur la base du volontariat.

Les charges d’itinérance dans l’UE ont été abandonnées en juin 2017.

Deal ou no deal
Les commentaires de Jeremy Wright font suite à des fuites dans la presse relatives à sur un projet de texte législatif. Ce dernier révèle que des groupes de consommateurs ont insisté pour que le gouvernement s’assure que les charges d’itinérance ne seront pas réimposées en cas d’absence d’accord.

Cependant, « après examen approfondi, le gouvernement  a décidé de ne pas adopter cette proposition », suggèrent des notes accompagnant le texte.

Selon le Guardian, Jeremy Wright répondait au Parlement à une question posée par Tom Watson, son adversaire travailliste, quand il a admis l’impuissance du gouvernement.

Jeremy Wright a indiqué « que la disponibilité et la tarification de l’itinérance dans l’UE est une question commerciale dépendant des opérateurs mobiles », avant de préciser que « de nombreux opérateurs mobiles ont déjà dit qu’ils n’avaient pas l’intention de changer d’approche sur l’itinérance après que le départ du Royaume-Uni de l’UE ».

Tom Watson a rétorqué que les déclarations d’intention des opérateurs étaient insuffisantes : « La raison pour laquelle l’UE a imposé l’itinérance gratuite tient au fait qu’il n’était pas possible de faire confiance aux compagnies de télécom pour offrir aux consommateurs un marché équitable. »

Si les surtaxes liées à l’itinérance sont réintroduites, Londres compte introduire de nouvelles règles visant à s’assurer que les utilisateurs soient avertis quand ils atteignent un plafond fixé à 45 livres sterling.