Le gouvernement australien a fait un pas supplémentaire dans la promulgation d’une loi qui imposerait à l’industrie numérique de donner aux agences de sécurité nationales un accès aux données encryptées, sous peine de pénalités en cas de refus, annonce  Reuters.

La chambre basse du parlement australien a voté un texte qui prévoit des amendes maximales de 10 millions de dollars australiens (7,3 millions de dollars US) en cas de refus de permettre aux autorités de pénétrer des appareils encryptés. Des peines de prison sont également prévues pour ceux qui refuseront d’obtempérer.

Les géants de la technologie comme Apple, Facebook et Google ont tous émis des réserves sur le texte, qui va devoir maintenant surmonter une forte opposition à la chambre haute, indique Reuters.

La loi est vue comme un test mondial, d’autres pays poussant en avant leur propre législation afin de contourner le cryptage des données. Les éditeurs et fabricants redoutent eux que les lois n’affaiblissent la sécurité des échanges.

Pression croissante
Le gouvernement australien affirme à l’appui de sa proposition de loi que les autorités ont besoin de moyens plus efficaces pour combattre le terrorisme et le crime organisé, selon Reuters.

Le premier ministre Scott Morrison a juré de « se battre pour faire passer ces lois sur le cryptage ».

Le congrès américain a pour sa part rejeté les demandes émises par le FBI et le Département de la Justice en vue de donner un accès à des données liées potentiellement à des activités illégales.

L’Inde, le Royaume-Uni et le Brésil ont déjà demandé à WhatsApp de pouvoir obtenir des messages liés à des enquêtes criminelles.