Le gouvernement allemand projetterait une nouvelle série de mesures affectant Huawei et ZTE. Trois ans après avoir renoncé à une interdiction totale des équipementiers chinois, Berlin souhaiterait restreindre l’utilisation de certains composants par les opérateurs.

Selon le journal allemand Zeit Online, ces mesures interviennent suite à une campagne de tests de plusieurs mois menée par l’agence chargée de la cybersécurité et le ministère de l’intérieur allemands. Ces études étaient destinées à vérifier si certains composants des réseaux 5G pouvaient compromettre la sécurité des communications.

En plus d’interdire certains composants nouveaux, le gouvernement pourrait ordonner le démontage et le remplacement de certains équipements en place, ajoute Zeit Online.

En dépit des pressions exercées par Washington, l’Allemagne s’était jusqu’à présent refusée à suivre les pays qui ont décidé en 2020 d’interdire l’utilisation d’équipements 5G fabriqués par Huawei.

Berlin a décidé à la place de renforcer sa législation afin d’imposer des règles plus strictes aux fournisseurs, notamment la garantie que leurs équipements ne peuvent pas être utilisés à des fins d’espionnage ou de terrorisme.

L’agence Reuters note que la position du gouvernement allemand semble avoir changé, alors qu’il est train de réévaluer ses liens commerciaux avec la Chine.

Huawei et ZTE ont toujours nié que leurs équipements puissent être utilisés pour l’espionnage.

En réponse à aux possibles mesures de Berlin, un représentant d’Huawei a rappelé à  Reuters « l’excellent bilan de sécurité » revendiqué par l’équipementier en 20 ans de livraisons à l’Allemagne et au reste du monde.

Campus en question

La veille de l’annonce de ce possible revers, le Daily Telegraph évoquait l’abandon possible du campus d’un milliard de livre qu’Huawei projetait de construire à Cambridge.

Selon le journal britannique, Huawei aurait décidé de jeter l’éponge alors que le chantier n’a pas démarré et que le permis de construire expire en août prochain.

Huawei a expliqué au Daily Telegraph que le projet était « en cours d’évaluation » mais a refusé de donner des dates sur le début des travaux. Le journal note par ailleurs que l’équipementier chinois n’a pas répondu aux requêtes présentées à ce sujet par la municipalité de Cambridge.