L’Algérie attend que les opérateurs français Orange et britannique Vodafone concrétisent leurs approches indirectes, a indiqué mardi 2 décembre, Zohra Derdouri, ministre de la Poste et des TIC, depuis la wilaya (préfecture) de Tamanrasset où elle est venu lancer les services 3G dans six autres wilayas de la région saharienne. « Nous sommes ouverts pour examiner les propositions de tout opérateur étranger désirant rentrer dans le marché algérien de la téléphonie mobile », a-t-elle précisé selon l’agence Algérie Presse Service.

Les approches d’Orange et de Vodafone en vue d’une installation sur le marché algérien ne sont pas nouvelles. Mais la ministre leur reproche apparemment de ne guère préciser leurs intentions. « L’Algérie n’a reçu jusqu’à aujourd’hui aucune demande offre ou proposition détaillée », a regretté la ministre ajoutant, selon APS, que l’Algérie « étudiera toutes les offres quelles que soient leurs natures. Toutefois, l’offre doit correspondre au marché algérien et l’opérateur devra accepter les conditions pour travailler en Algérie. »

Ces ouvertures interviennent alors que l’opérateur public Mobilis s’apprête à mettre en vente 20 % de son capital à la Bourse d’Alger, selon le programme annoncé en mars 2014. En outre, l’Algérie, qui a introduit en 2013 la 3G et la 4G fixe (LTE) s’apprête à lancer la 4G mobile fin 2015.

Avec 37,8 millions d’habitants et environ 39,5 millions d’abonnements mobiles recensés en 2013, l’Algérie représente le marché le plus important du Maghreb et l’un des plus grand d’Afrique, ce qui explique l’intérêt d’Orange et Vodafone. Il est dominé à l’heure actuelle par Djezzy : racheté par l’État au groupe international VimpelCom en avril dernier, l’opérateur n°1 rassemble 17,5 millions d’abonnés soit 47,5 % de parts de marché. Vient ensuite Mobilis (12,4 millions d’abonnés, 28,3 %) et l’opérateur qatari Ooredoo (9,4 millions d’abonnés, 24,1 %.

A noter que, selon l’Agefi, Orange souhaite regrouper sous une seule et même holding sa vingtaine d’opérateurs de la zone Afrique et Moyen-Orient, ce qui faciliterait une possible IPO.