La South African Reserve Bank (SARB) exprime son inquiétude quant à l’impact sur l’économie nationale de l’ardoise de 10 milliards de dollars réclamée par les autorités du Nigeria au groupe de télécoms MTN.

Basé en Afrique du Sud mais largement implanté dans tout le continent africain, le groupe MTN est accusé par Lagos a été accusé le mois dernier d’avoir sorti illégalement du pays 8,1 milliards de dollars, auxquels s’ajouteraient 2 milliards d’arriérés d’impôts. Ce dont l’opérateur se défend vigoureusement.

Dans un rapport sur la stabilité financière du pays, la SARB note que l’impact potentiel des événements sur le système financier sud-africain, notamment sur le secteur bancaire, découlera de la capacité du groupe MTN à régler ses problèmes et à répondre aux obligations liées à sa dette. « Au vu de l’interconnexion du système financier sud-africain avec le reste du monde, cela pourrait accroître le risque systémique », souligne le rapport.

« Un des pires scénarios serait un désinvestissement du groupe du Nigeria suite aux événements, ce qui, toutes choses étant égales par ailleurs, risquerait de porter atteinte à la réputation de MTN », continue le rapport.

Il est à noter cependant que le dernier bilan trimestriel du groupe montre d’excellentes performances au Nigeria, où MTN reste toujours disposé à entrer en bourse.