Jacinda Ardern, Première ministre de Nouvelle-Zélande, laisse entendre que Huawei pourrait continuer à jouer un rôle dans la construction du futur réseau 5G du pays, après avoir indiqué le lancement d’une évaluation indépendante des risques liés à l’utilisation du matériel fabriqué par l’équipementier chinois.

Fin novembre 2018, le Government Communications Security Bureau (GCSB) néo-zélandais avait refusé à l’opérateur Spark la permission de déployer du matériel Huawei dans un réseau 5G, décision justifiée par des risques significatifs pour la sécurité nationale.

Les opérateurs sont tenus de présenter aux services de contre-espionnage nationaux leur approche en matière de déploiement de la 5G.

Jacinda Ardern a précisé qu’aucune décision finale n’était prise et que le gouvernement travaille sur le dossier, signifiant que Huawei pourrait rester en course si Spark parvient à apaiser les préoccupations du GCSB, rapporte Bloomberg.

L’annonce de la Première ministre suit la publication d’un rapport par le National Cyber Security Centre britannique suggérant qu’il est possible de limiter le risque lié au matériel Huawei dans les réseaux 5G, ce qui rendrait une interdiction superflue. Un rapport officiel du gouvernement britannique à ce sujet doit être publié en mars ou avril.

La Nouvelle-Zélande est membre du réseau de renseignement Five Eyes, aux côtés des États-Unis, de l’Australie, du Canada et du Royaume-Uni. Jacinda Ardern a ajouté que si les membres de l’organisation partagent des informations, son pays prendra sa décision après avoir conduit sa propre enquête, selon Bloomberg.

Les restrictions imposées sur le matériel Huawei par la Nouvelle-Zélande sont intervenues trois mois après la décision australienne d’interdire aux équipementiers chinois de participer au déploiement du réseau 5G local.