L’Arcep, régulateur français des télécoms, a lancé la vente aux enchères de spectre 5G, couvrant des fréquences dans les bandes allant de 3,4 à 3,8GHz. Les services commerciaux devraient suivre à l’issue, avant la fin de l’année.

Dans un communiqué, l’Arcep explique que les opérateurs pourront acquérir 11 lots correspondant à autant de blocs de 10 MHz, mais sans dépasser un total de 100 MHz. Le prix de réserve est fixé à 70 millions d’euros par bloc, avec espoir que la vente permettra de récolter plus de 2,2 milliards.

Pour prendre part à la vente, les opérateurs devront s’engager à déployer des services 5G sur 10 500 sites en 2025.

Avant la vente qui va démarrer, des blocs de 50 MHz ont été attribués au prix fixe unitaire de 350 millions d’euros aux quatre grands opérateurs. Ce spectre deviendra disponible en même temps que les blocs achetés aux enchères.

L’Arcep avait prévu de tenir la vente en avril, mais a du reporter l’opération à cause de l’épidémie de Covid-19 (coronavirus).

Dans une interview à la radio France Info, Sébastien Soriano, le président de l’Arcep, a confirmé que la somme retirée de la vente n’était pas plafonnée, mais il a exprimé son espoir que les opérateurs se montreraient « raisonnables » et conserveraient des fonds pour investir dans les réseaux.

M.Soriano faisait allusion à l’accord de 2018 destiné à boucher les trous de la couverture LTE, par lequel les opérateurs se sont déjà engagés à investir 3 milliards dans leurs réseaux.

Sébastien Soriano a affirmé que la 5G apportera de nouvelles opportunités pour les consommateurs et contribuera à la modernisation des industries, tout en minimisant les inquiétudes liées à des effets potentiels sur la santé.