Meng Wanzhou, la directrice financière d’Huawei et la fille de son fondateur Ren Zhengfei, est rentrée en Chine après avoir conclu un accord avec la justice américaine. Trois ans après l’arrestation de Mme Meng par les autorités canadiennes, Washington a ainsi renoncé à une demande d’extradition liée à des soupçons de fraude.

Huawei a publié un communiqué expliquant que l’accord passé avec le Department of Justice américain signifiait l’arrêt des poursuites à l’encontre de Mme Meng. Elle n’a pas plaidé coupable et, si les conditions prévues dans le compromis sont respectées, les États-Unis retireront leur plainte contre elle dans 14 mois.

Lors d’une conférence de presse donnée après sa libération, Meng Wanzhou a remercié le gouvernement canadien pour « avoir fait respecter l’état de droit ».

L’équipementier chinois affirme par ailleurs qu’il « continuera à se défendre » contre les allégations américaines.

Meng Wanzhou a été arrêtée au Canada en décembre 2018 à la demande des États-Unis. Elle a été placée en résidence surveillée après avoir été accusée d’avoir trompé la banque HSBC à propos des relations d’Huawei avec une société appelée Skycom.

Dans le cadre de l’accord passé avec la justice américaine, Mme Meng aurait admis avoir sciemment menti à HSBC.

Le 25 septembre, le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Hua Chunying, a affirmé à la presse que le traitement infligé à Mme Meng représentait « un cas typique de détention arbitraire ».

Deux ressortissants canadiens emprisonnés en Chine peu après l’arrestation de Meng Wanzhou ont été relâchés alors qu’elle embarquait pour son voyage de retour.