L’opérateur néerlandais KPN considère que la vente de sa part de 20,5 % dans Telefonica Deutschland est une « option intéressante » méritant considération, tout dépendant (évidemment) du prix, si l’on en croît le P-dg Eelco Blok, qui s’est exprimé à la conférence Médias et Télécoms de Morgan Stanley à Barcelone.

« La valeur de Telefonica Deutschland aujourd’hui semble clairement en hausse. C’est un des éléments que nous prendrons en compte pour savoir quoi faire de nos parts », a-t-il ajouté.

KPN n’est pas seule à réfléchir à ce genre d’opérations. Dans le cadre de la même conférence, le P-dg de Vodafone, Vittorio Colao, a indiqué que certains actifs non stratégiques pourraient être cédés à bon prix.

L’opérateur serait ouvert à la cession d’activités en Australie, République tchèque et Hongrie en cas d’offre intéressante, mais sans pression urgente de conclure, a précisé Vittorio Colao. « Nous envisageons de vendre, mais nous ne sommes pas désespérés et nous ferons affaire au meilleur prix.Sans quoi, nous conserverons ces actifs et nous gérerons la trésorerie », a précisé M.Colao selon Reuters.

Le P-dg de Vodafone s’est également demandé si les opérateurs devraient acquérir l’usage exclusif de contenus médias pour leurs réseaux 4G, ou dans le cadre de leur stratégie Quadplay. M.Colao n’est pas convaincu que détenir du contenu exclusif fasse sens du point de vue financier, bien que s’appuyer sur un simple accord de distribution avec le propriétaire comporte des risques.

« Personnellement, je doute qu’à long terme des contenus exclusifs puissent créer beaucoup de valeur pour la plate-forme, a-t-il dit. Mais si quelqu’un commence à acquérir du contenu, on est obligé de suivre, sinon on reste en dehors du coup et on perd. »

Réitérant des propos déjà tenus auparavant, Vittorio Colao a mis en garde les opérateurs qui utilisent leur offre Quadplay pour casser les prix. Une telle option nuit, selon lui, aux profits. M.Colao a répété que son concurrent Telefonica avait baissé ses prix en Espagne mais que Deutsche Telekom ne l’avait pas fait en Allemagne : « Le niveau de profitabilité est différent selon les marchés. J’espère qu’on suivra la voie allemande, pas la voie espagnole. »