Le groupe Iliad vient de former une joint venture avec l’opérateur multinational Digicel Group en vue de déployer et d’administrer une infrastructure de réseau passive dans les Antilles françaises et en Guyane.

La nouvelle structure est appelée à devenir propriétaire des installations existantes opérées par les deux groupes dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) de Martinique, Guadeloupe et Guyane ainsi que dans les collectivités d’outre-mer (COM) de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Si les deux partenaires vont investir dans la joint venture, leurs activités commerciales resteront séparées et appuyées sur des cœurs de réseau indépendants.

Dans un communiqué, Iliad explique que l’accord va permettre d’augmenter significativement le nombre de sites mobiles dans la région et améliorer ainsi la couverture et les performances. Le but ultime est de créer à l’un des « plus importantes infrastructures de réseaux de télécoms dans les Antilles françaises ».

Digicel est déjà présent dans les cinq DROM-COM. Selon les estimations de GSMA Intelligence pour le premier trimestre, l’opérateur est n°2 à la Martinique, à la Guadeloupe et à Saint-Barthélémy ainsi que 3e en Guyane et à Saint-Martin.

C’est Orange qui est en tête dans les cinq territoires, le groupe français SFR étant également présent en Martinique, Guadeloupe et Guyane.

Digicel n’ayant pas encore publié de communiqué sur la joint venture, on ignore quels sont les termes financiers de la transaction ou l’ampleur des économies espérées.

Le mois dernier, une filiale de Digicel a déposé aux États-Unis un dossier de faillite sous Chapitre 15, expliquant la décision par le besoin de restructurer un endettement devenu insupportable.

Selon le quotidien France-Antilles, Iliad a déployé des infrastructures dans la région en mai mais les opérations commerciales n’ont pas encore démarré. Le journal antillais note par ailleurs qu’Iliad a acquis en 2016 une licence pour démarrer des services 4G en Martinique sous la marque Free.