L’industriel chinois Huawei assure que les investigations lancées par Washington sur de possibles vols de brevets font partie d’un effort concerté pour le discréditer.

La semaine dernière, le Wall Street Journal a rapporté que le Department of Justice (DoJ) avait ouvert une enquête pour vérifier les allégations selon lesquelles l’équipementier chinois aurait illégalement profité d’un brevet relatif à une caméra panoramique amovible pour smartphone conçue par l’inventeur portugais Rui Oliveira.

Huawei a publié dans la foulée un communiqué niant catégoriquement les affirmations de M.Oliveira, tout en l’accusant de faire circuler de fausses informations dans les médias afin de salir la réputation du fabricant.

Huawei reconnaît qu’Oliveira a présenté son idée de caméra à des cadres de la société en mai 2014, mais que le constructeur a décidé finalement de créer son propre appareil indépendamment. Alors que le modèle conçu par Rui Oliveira ne comprend qu’une seule lentille extensible, Huawei souligne que le sien, baptisé EnVizion 360, fonctionne selon un principe différent, avec deux lentilles positionnées respectivement sur chaque face de l’appareil.

Le DoJ a déjà engagé en janvier des poursuites similaires contre Huawei, accusé d’avoir volé des technologies utilisées pour tester les smartphones à T-Mobile US. Mais le constructeur chinois insiste sur le fait qu’aucune de ses technologies clé n’ont fait l’objet d’une enquête criminelle, affirmant qu’ « aucune société ne devient un leader mondial dans son secteur par le vol. »

Effort concerté
Huawei dénonce la décision de s’emparer de l’affaire Oliveira, affirmant que l’opération est un complot à but politique destiné à perturber ses activités par tous les moyens, y compris l’intimidation, le refus d’accorder des visas et la saisie de matériels.

Le fabricant assure que le gouvernement américain a envoyé des agents fédéraux au domicile de certains employés pour collecter des informations sur la société et incité des officiels à « menacer, contraindre, persuader et inciter » des salariés passés et actuels pour obtenir des témoignages à charge.

Le constructeur explique en outre que Washington a lancé des cyberattaques contre lui afin de tenter d’accéder à ses systèmes d’information internes.