Suite à une enquête approfondie, la Commission Européenne (CE) a finalement décidé d’approuvé l’achat controversé de Fitbit par Google pour 2,1 milliards de dollars. Les commissaires voulaient vérifier l’impact de la transaction sur l’équilibre de la concurrence et ses implications pour les données privées, en dépit des engagements donnés par le géant américain.

Dans un communiqué, la CE explique que son étude du marché de la santé numérique ainsi que les assurances données par Google l’ont persuadé de donner le feu vert.

Les opposants au rachat s’étaient inquiétés d’un possible détournement des données collectées par les wearables au profit de services sans lien direct avec la santé. Ces craintes ont justifié le lancement d’enquêtes par les régulateurs de plusieurs pays.

La CE a par ailleurs enregistré des critiques soulignant que Google se trouverait en position dominante sur le marché de la santé numérique en cas d’acquisition de Fitbit.

L’enquête de la CE a finalement minimisé les conséquences du rachat pour la concurrence, le marché européen de la santé numérique étant encore émergent et riche en intervenants. La CE note par ailleurs que « Fitbit a une part de marché limitée en Europe sur le marché en croissance rapide des smartwatches, où des concurrents plus gros sont présents, comme Apple, Garmin et Samsung ».

Pour apaiser les préoccupations relatives au détournement de données, Google a concédé une série de promesses à la CE. Valables dix ans, elles devraient garantir en particulier la séparation entre les données collectées par Fitbit et celles collectées par le groupe.