Facebook vient de rejoindre la liste des entreprises américaines qui ont choisi de prendre leur distance avec Huawei, alors que Google préfère mettre en garde contre les risques de sécurité impliqués par la poursuite des restrictions d’exportation décidées par Washington à l’encontre du fabricant chinois.

Selon Reuters, Facebook aurait cessé de préinstaller son app sur les smartphones Huawei. La mesure touche également les apps WhatsApp et Instagram.

Les propriétaires actuels de smartphones Huawei bénéficieront toujours des mises à jour et il restera toujours possible d’installer les apps après achat d’un appareil – à condition toutefois d’avoir accès à l’app store Google Play.

Selon Reuters, tous les modèles Huawei actuellement en vente et en production auront accès au catalogue Google, mais pas les futurs produits.

Huawei travaille à sa propre plate-forme, conçue pour fonctionner sans passer par les produits et services de Google. Cette plate-forme intègre une app store alternative, bien qu’il n’y ait aucune garantie que Facebook y donne accès à ses propres logiciels.

Les projets relatifs à l’OS développé par le fabricant chinois font partie des arguments qui justifient selon Google une exemption des restrictions d’exportation, rapporte le Financial Times.

Google affirme en effet qu’une version d’Android modifiée par Huawei faciliterait le hacking. En résulterait un écosystème Android coupé en deux, où la version complète signée Google serait moins vulnérable aux attaques, « y compris venues de Chine ».

Arrières pensées
Bien entendu, l’attitude de Google dans cette affaire est pragmatique. Huawei est le 2e fabricant mondial de smartphone sous Android et il avait jusqu’à présent le vent en poupe, multipliant les ventes au détriment de Samsung, le numéro un en difficulté.

Si Huawei parvient à lancer un Android alternatif avec succès, bon nombre d’utilisateurs ne pourront plus faire appel aux services de Google.

Le Financial Times note que Google n’est pas la seul entreprise à défendre ses relations commerciales avec Huawei : Qualcomm serait également inquiet de l’impact de l’embargo sur ses activités.