L’autorité indienne de régulation de la concurrence imite son homologue européenne et suggère que Google abuse de la position dominante d’Android pour s’imposer au marché, selon Reuters.

Selon l’agence de presse, la Competition Commission of India (CCI) a lancé une enquête il y a six mois sur un possible abus de position dominante, suite à une plainte déposée par un groupe de particuliers.

Une enquête similaire, menée pendant trois ans par la Commission Européenne, a abouti l’an passé à infliger une amende de 4,3 milliards d’euros à Google après que la Commission ait estimé qu’imposer les apps Google aux fabricants de matériels sous Android était illégal.

Reuters précise que des cadres de Google ont rencontré des officiels indiens pour discuter de cette affaire. La CCI doit maintenant décider d’abandonner l’affaire ou de pousser plus loin les investigations.

« Nous sommes dans la même logique que dans l’UE, mais à un stade préliminaire », a précisé une source proche du dossier à Reuters. Selon une autre source, l’action de la CE rendrait difficile l’abandon de l’enquête sans démonstration préalable que « le problème a été réglé ».

Suite à l’amende infligée par la CE, et afin d’éviter d’autres pénalités, la direction de Google a annoncé qu’elle allait stopper la préinstallation de ses apps sur les plates-formes Android au profit de licences payés par les fabricants de smartphones.

Ce n’est pas première fois que Google a des soucis en Inde.

En février 2018, la CCI a infligé une amende de 19,3 millions de dollars à la société américaine pour abus de position dominante sur le marché des moteurs de recherche et de la publicité associée.

Google a fait appel, affirmant qu’une telle mesure lui porterait un préjudice irréparable.