Moins de deux mois après l’avoir fondé, Google a annoncé le 4 avril la dissolution d’un groupe consultatif indépendant destiné à réfléchir sur les questions éthique posées par l’Intelligence Artificielle, après le déclenchement de polémiques sur l’identité de ses membres.

L’Advanced Technology External Advisory Council (ATEAC) a été formé afin de se pencher sur les défis éthiques liés à l’utilisation de technologies comme l’IA, l’apprentissage automatique et la reconnaissance faciale. Le Conseil réunissait des universitaires, des experts de l’industrie et des personnalités impliquées dans la vie publique.

Mais la publication de la liste des membres a immédiatement provoqué des remous, rapportés notamment par l’agence Vox.

Une semaine après la présentation de la liste, Alessandro Acquisti, professeur à l’université Carnegie Mellon, a démissionné, expliquant sur Twitter qu’il ne croyait pas que l’ATEAC était le « bon forum » pour discuter de problèmes éthiques clés.

Une autre personnalité, Kay Coles James, ex-membre de l’administration de George Bush, a fait l’objet d’une pétition de la part d’employés de Google, qui dénonçaient ses opinions potentiellement controversées sur l’immigration et les droits de la communauté LGBTQ.

La présence dans le Conseil d’un représentant d’un fabricant de drones liés à l’armée américaine a également provoqué les protestations de certains commentateurs.

Dans un communiqué annonçant la dissolution de l’ATEAC le 4 avril, la direction de Google a expliqué qu’il « est clair que les conditions actuelles, le Conseil ne pourra fonctionner comme nous le souhaitons. Nous y mettons donc fin et nous retournons à la planche à dessin. Nous continuerons à nous montrer responsables dans nos travaux sur les questions importantes posées par l’IA, et nous trouverons des manières différentes de profiter d’avis extérieurs sur ces sujets. »