Pour 4,8 milliards de dollars, le groupe de défense français Thales vient de boucler le rachat de Gemalto, spécialiste des cartes SIM et de l’authentification. Le dossier est resté ouvert plus de 15 mois avant d’être finalisé, en partie à cause des exigences de la Commission Européenne, qui souhaitait que Thales se sépare de sa filiale HSM, spécialiste des modules matériels de sécurité, pour respecter l’équilibre de la concurrence.

HSM est devenu une société indépendante baptisée nCipher en janvier, en attendant un rachat. La nouvelle structure n’a pas encore trouvé preneur.

Naissance d’un géant
Dans un communiqué, la direction de Thales explique que le rachat de Gemalto donne naissance à un « leader d’envergure mondiale » dans le domaine des contrôles d’identité numériques et des solutions de sécurité basées sur des technologies comme la biométrie, la protection des données et la cybersécurité.

Gemalto va intégrer une nouvelle division de Thales baptisée Digital Identity and Security afin de continuer à cibler les banques, les opérateurs de télécoms, les services gouvernementaux et les fournisseurs d’accès.

« Avec Gemalto, un leader mondial dans l’identification numérique et la protection des données, Thales a acquis un jeu de technologies et de compétences hautement complémentaires, avec des applications dans chacun de nos cinq marchés verticaux, désormais redéfinis comme l’aérospatiale, l’espace, les transports terrestres, l’identité numérique et la sécurité, et, enfin, la défense et la sécurité, résume Patrice Caine, pdg de Thales. Cette acquisition est un tournant pour les 80 000 employés du groupe. Ensemble, nous créons un géant de l’identité numérique et de la sécurité capable d’affronter les meilleurs spécialistes du monde. »