Selon l’hebdomadaire français l’Express, L’opérateur français Free Mobile aurait saisi le tribunal administratif de Paris en mai dernier pour faire annuler les autorisations d’installer des antennes 5G Huawei accordées par le Premier ministre à Bouygues et SFR.

Free, qui a vu sa propre demande d’utilisation de ces mêmes matériels refusée par l’Anssi (Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information), s’estime désavantagé par rapport à ses deux concurrents.

A noter, toujours selon l’Express, qu’Orange s’est également vu refuser d’installer des antennes Huawei.

A la différence du Royaume-Uni, la France n’a pas décrété d’embargo sur les produits d’Huawei. Mais le gouvernement s’est efforcé de décourager formellement les opérateurs d’acquérir de nouveaux matériels.

Il y a un an, Bouygues a révélé son intention de remplacer 3 000 antennes Huawei utilisées dans son réseau au cours des huit prochaines années, décision considérée comme une réponse aux pressions gouvernementales qui visent à éliminer progressivement les matériels de l’équipementier chinois.

Mais il semble désormais que Bouygues cherchait surtout à remplacer les antennes existantes par du matériel 5G – ce que Matignon autorise au cas par cas pour certaines zones du territoire considérées comme non-stratégiques en matière de sécurité.

Les quatre opérateurs français ont lancé des recours contre les restrictions imposées sur le matériel Huawei, mais aucun n’a abouti.