Le gouvernement français a confirmé que la bande de fréquences des 700 MHz sera mise en vente aux opérateurs mobiles dès 2015 l’an prochain. Le marché tombe à pic pour un gouvernement en mal de subsides et qui compte tirer plus de 2 milliards d’euros de l’affaire – recette déjà intégrée dans le projet de loi de Finances 2015, selon le quotidien Les Echos.Les attentes du ministère des finances de Bercy seront-elles comblées ? Voire. Parmi les opérateurs, en effet, seul Free risque d’avoir réellement besoin à court terme de ces fréquences, actuellement utilisées par la télévision. Orange, Bouygues et SFR ont quant à eux déjà mis la main à la poche récemment : en 2012, convaincus qu’il n’y aurait plus de fréquences mises en vente pendant une décennie, les trois ont acquis des fréquences en 800 et 2 600 MHz destinées à la 4G pour un total de plus de 3,5 milliards d’euros, selon Les Echos. Or, 2012 a vu également le lancement de Free sur le marché mobile en France, occasionnant une guerre des prix et une chute des revenus…

Cette baisse, accompagnée en parallèle par une augmentation du trafic mobile, est confirmée par le dernière observatoire des marchés des communications électroniques en France, publié par l’Arcep (le régulateur français) le 2 octobre. Ainsi, la croissance du volume de données échangées sur les réseaux mobiles a augmenté de 88,9% entre les deuxième trimestres 2013 et 2014, selon l’Arcep. En revanche, le revenu lié aux services mobiles a atteint 3,4 milliards d’euros HT au deuxième trimestre 2014, en baisse de 10,6% sur un an.

La bonne nouvelle, selon l’Arcep, c’est que « la baisse des prix des services mobiles résidentiels en métropole est nettement ralentie ». En outre, « la facture moyenne mensuelle par abonné mobile s’est stabilisée autour de 16 euros HT depuis le début de l’année 2014. »

Manifestement, les consommateurs prennent goût à la 4G: 5,5 millions de clients l’ont utilisée au deuxième trimestre 2014, soit une augmentation de 1,8 millions en un trimestre, selon l’Arcep. Il se pourrait donc finalement que l’optimisme de Bercy soit justifié. Vu l’engouement pour la 4G, même les opérateurs qui pensaient disposer d’un matelas de fréquences suffisant pour les quelques années à venir ne pourront pas courir le risque de manquer : ils devront saisir les opportunités d’achat ouvertes en 2015.