Mark Zuckerberg, pdg de Facebook, appelle les nations occidentales à mener le développement de nouvelles règles appliquées aux géants du monde tech : pour lui, un modèle basé sur les valeurs démocratique est nécessaire pour contrer le modèle oppressif émergeant de Chine.

Dans le cadre d’un débat avec Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur, Mark Zuckerberg a expliqué qu’il devient « de plus en plus clair » que les sociétés privées comme Facebook n’ont pas à décider du contenu publié sur Internet et qu’ « on a besoin à ce sujet de plus de gouvernance indépendante ».

Le patron de Facebook s’est montré inquiet du fait que certains pays pourraient être tentés d’adopter le « modèle très dangereux » venu de Chine, qui donne selon lui au gouvernement plus de contrôle sur les données au détriment des droits humains.

Le « meilleur antidote » serait « un cadre de régulation clair » issu des démocraties occidentales que l’on pourrait montrer en exemple et qui offrirait une alternative au modèle chinois.

« Je ne crois pas qu’on puisse remettre en question la nécessité d’une régulation, a affirmé Mark Zuckerberg. Je pense que la question est de savoir quel cadre va l’emporter dans le monde. »

Facebook a déjà par le passé demandé aux régulateurs leur avis pour aider à résoudre des questions épineuses relatives au traitement des données.

Thierry Breton a cependant demandé à Mark Zuckerberg de ne pas attendre de nouvelles directives avant d’agir, expliquant que les grandes sociétés du monde tech peuvent mettre à profit leur connaissance des valeurs européennes pour « en déduire comment elles doivent se comporter ».

Pour le Commissaire européen, il faudra des années pour développer de nouveaux cadres et « d’ici là je pense qu’il est extrêmement important d’anticiper les actions négatives qui nous forceraient à réguler. »