Facebook affirme avoir suspendu des dizaines de milliers d’apps sur sa plate-forme dans la foulée du scandale Cambridge Analytica.

Dans un communiqué, la direction du média social affirme que l’ « App Developer Investigation » qu’il a lancé a passé au crible « des millions d’apps », citant « des raisons variées » pour la suspension de certaines d’entre elles, comme par exemple le partage inapproprié de données obtenues par Facebook, la publication de données sans protection de l’identité des utilisateurs impliqués ou « quelque chose d’autre qui entre en claire violation de notre ligne de conduite ».

Facebook explique que les apps incriminées sont associées à environ 400 développeurs, mais souligne que leur suspension «  n’indique pas nécessairement que les apps posaient une menace pour les gens », certaines étant par exemple encore en phase de test.

Facebook précise qu’il va continuer à travailler avec les régulateurs et les législateurs dans le cadre de l’enquête en cours et ajoute qu’il conduira désormais un examen annuel de toutes les apps actives dont l’accès va au-delà des simples informations de base données par l’utilisateur.

Travaux en cours
Dans le futur, Facebook ajoute vouloir mettre en place des règles plus strictes pour réglementer l’accès des développeurs d’apps aux données liées aux utilisateurs. En conséquences, des apps n’offrant qu’une utilité minimale pour les utilisateurs pourraient ne plus être autorisées sur la plate-forme.

Facebook pourra par ailleurs suspendre ou révoquer l’accès d’un développeur à une API inutilisée pendant 90 jours. Le média social n’autorisera pas non plus les apps qui demandent « une quantité disproportionnée d’informations aux utilisateurs par rapport à la valeur qu’ils offrent ».

« Nous n’allons pas tout intercepter et une partie de ce que nous allons bloquer le sera avec de l’aide extérieure à Facebook, concède le communiqué. Notre but est de faire la lumière sur les problèmes de façon à les régler rapidement. »

La société a démarré son enquête en mars 2018 après des révélations dans la presse indiquant que les données d’au moins 50 millions d’utilisateurs ont été obtenues et utilisées à mauvais escient par Cambridge Analytica, société de consulting politique basée au Royaume-Uni.

Facebook s’est vu infliger une amende de 5 milliards de dollars par la Federal Trade Commission américaine pour l’infraction.