Les géants de la technologie américains auraient apparemment trouvé des moyens de contourner l’interdiction d’exporter des produits vers Huawei et maintiennent des relations commerciales avec l’équipementier chinois.

Selon le Wall Street Journal (WSJ), trois fabricants de composants – Micron Technology, Qualcomm et Intel – auraient recommencé à livrer des produits à Huawei sans pour autant violer la réglementation américaine. D’autres industriels comme ON Semiconductor étudieraient comment faire de même.

Micron a redémarré des livraisons le 25 juin, tandis que Qualcomm vend des composants RF, bien que ses puces large bande restent sous embargo. Intel a également repris les envois de certains de ses produits, selon les sources du WSJ.

Toujours selon le WSJ, Huawei aurait dépensé 11 milliards de dollars en 2018 en achats aux États-Unis. Mais l’équipementier chinois a été placé en mai dernier par Washington sur une liste noire qui interdit de lui vendre des biens ou des services Made in USA.

Un autre industriel basé aux États-Unis, Broadcom a indiqué ce mois-ci que l’embargo allait lui coûter 2 milliards de dollars de manque à gagner. La confidence de Broadcom suggère que d’autres sociétés américaines clientes de Huawei revoient elles aussi à la baisse leur chiffre d’affaires.

Mais bien que les mesures imposées par le Département du Commerce aient imposé un arrêt brusque des livraisons, certains industriels sont d’ores et déjà décidés à trouver des moyens d’honorer les commandes passées en Chine.

L’embargo stipule que l’exportation de produits est interdite depuis les États-Unis, mais le WSJ note que la règle ne s’applique pas aux composants et équipements fabriqués dans d’autres pays, tant qu’ils ne contiennent pas plus de 25 % de matériaux américains.

Une autre façon de contourner l’embargo est de classer des produits comme « non-domestiques », ce qui rendraient les restrictions inapplicables.