Des cadres de China Mobile et d’Orange voient dans la 5G-Advanced une façon de développer une nouvelle gamme de services liés à la XR (extended reality, expression qui couvre la réalité augmentée, la réalité virtuelle et la réalité mixte NDLR), au métavers et à l’Internet des Objets (IoT).

La 5G-Advanced, partie intégrante de la release 18 de la 3GPP annoncée pour 2024, représente une étape clé dans l’ère 5G, une évolution cruciale pour la prochaine génération des technologies mobiles.

Dans le cadre d’un webinar lié à la publication d’une synthèse réalisée par la GSMA sur la 5G-Advanced, Nan Hu, vice-directeur du China Mobile Research Institute, a mis en exergue les progrès accomplis grâce à la collaboration dans le déploiement de la 5G standalone par l’opérateur et explique que la même approche sera décisive pour le succès de la 5G-Advanced.

China Mobile développe une technologie intercouches (cross-layer) destinée à répondre aux besoins considérables exigés par la XR en matière de débit de données et de latence.

L’approche intercouches permet essentiellement aux services et aux RAN de tenir compte l’un de l’autre pour maximiser les performances et réduire la latence.

Nan Hu explique que China Mobile escompte multiplier par dix la capacité par rapport aux réseaux 5G actuels, avec une latence comprise entre 5 et 10 ms.

Un autre des grands apports potentiels de la 5G-Advanced touche aux capteurs et aux communications intégrés (integrated sensing and communications, ou ISAC). Nan Hu cite les véhicules autonomes comme potentiels bénéficiaires, avec de meilleures performances en matière de détection des distances et de résolution des images par rapport aux systèmes actuels.

Puissance

Benoît Graves, directeur standardisation 3GPP RAN chez Orange, note que l’IoT est un autre secteur d’intérêt pour les opérateurs. La 5G-Advanced devrait y apporter d’intéressants bénéfices pour les appareils RedCap comme les montres connectées, les capteurs de surveillance médicale et les lunettes de réalité virtuelle/augmentée.

Pour Benoît Graves, le « rendement énergétique est un élément critique pour notre réseau » et Orange voit par ailleurs dans la 5G-Advanced une façon de « réduire son empreinte carbone, la technologie offrant un moyen d’optimiser la consommation des RAN et d’améliorer leur efficacité grâce à l’automation ».

Chacun des deux opérateurs parle par ailleurs de combiner les réseaux TDD et FDD, une opération qui, selon Nan Hu, « changera le paradigme d’utilisation du spectre » en supprimant les interférences entre cellules. Des essais réalisés avec des prototypes ont permis d’atteindre des débits de téléchargement de l’ordre de 1,4 Gb/s avec un délai de 4 ms, a-t-il précisé.