Les profils et les messages privés de plus de 300 millions d’abonnés à six médias sociaux chinois ont fuité en ligne, indiquant que ces informations étaient exploitées par un programme de surveillance gouvernemental, révèle Victor Gevers, un chercheur spécialiste de la cybersécurité au sein de la GDI Foundation, un organisation à but non lucratif.

Dans un tweet, Victor Gevers explique que le programme extrait les noms, les numéros et les photographies d’identité, les coordonnées GPS et réseau, les conversations et les fichiers transférés. Le chercheur estime que 364 millions de profils et de messages sont traités chaque jour, puis redistribués vers des centres de police partout en Chine.

Parmi les services de messagerie sous surveillance figurent QQ et WeChat, tous deux gérés par Tencent.

La base de données a été verrouillée après que Gevers ait exposé le problème, rapporte le Financial Times.

Dans un autre tweet, Victor Gevers précise que le programme de surveillance ressemble à un clone adapté aux circonstances de Prism, le système de la National Security Agency américaine dénoncé par Edward Snowden en 2013.

Un abonné de Twitter appelé Yuan Yang a répondu à l’un des posts de Victor Gever’s posts en notant que la fuite pourrait s’expliquer par une demande des gouvernements locaux aux Web Cafés d’installer une app de surveillance sur leurs ordinateurs.